Le Crime de la veuve

   Avant de commencer cette chronique, je tiens à remercier chaleureusement ma partenaire Cristy pour l'envoi de ce roman. Je ne m'attendais pas du tout à ce qu'elle me l'offre en bonus, ayant remporté La Femme au miroir de E.E. Schmitt au concours qu'elle avait organisé. Encore merci !

 

         Un roman policier qui nous plonge au cœur du XXe siècle avec ses convenances, ses us et ses coutumes. Le dépaysement total, sans internet ni toutes les nouvelles technologies, une enquête "à l'ancienne" donc, bien que la science apporte tout de même de précieuses informations. Je pense ce qui m'a le plus séduite dans ce roman est l'époque ! Les bonnes manières et cette absence d'avancée technologique.

     Nous suivons l'histoire sous le regard de Marie, jeune fille totalement étrangère à la famille chez qui elle passe des vacances en compagnie de Sylvie. Tout au long du récit, nous sommes tentés de partager ses doutes, d'essayer de l'éclairer sur certains éléments, tant les nouveautés semblent s'enchaîner. Un meurtre, un indice etc, avec à chaque fois une discussion intéressante sur le nouveau fait en question, une profonde réflexion menée par les deux enquêtrices en herbe. Ce roman est très bien construit, nous prenant à témoin des découvertes, doutes et conclusions du duo composé par Marie et Sylvie. Cependant, l'identité du coupable - le nombre de protagonistes étant restreint - est assez facile à deviner. J'avais déjà, vers la moitié du roman, de lourds soupçons quant à certains comportements...  Pour autant, la fin est superbement bien mis en scène, semant le doute jusqu'au bout. J'ai été agréablement surprise par la tournure des événements dans les derniers chapitres de l'histoire. 

     La plume de Léna Beymond est fluide, bien que trop chargée par moment, ce qui avait parfois tendance à alourdir les descriptions. L'auteure a le don de faire de longues et belles phrases comme je les aime !  Les personnages ne m'ont pas réellement plu...chacun avait son caractère sans pour autant sortir de l'ordinaire, je ne me suis attachée à aucun d'eux malgré l'écriture à la 1ere personne. J'ai apprécié Sylvie à un moment donné, sans doute admirative de son courage ainsi que de sa perspicacité, mais son manque de prudence lui a lourdement fait défaut. Le personnage d'Isabelle m'a été détestable tout au long du roman. Les autres ne m'ont pas marqué... ou alors si, un peu Mario, ce jeune homme tellement naïf qu'il en est devenu attachant. 

     Un roman aux ficelles intéressantes qui nous transporte chez la famille Verdier et ses tourments. Il ne s'agit pas seulement de meurtres, il s'agit également de révélations qui sont en réalité les fils tissés par une araignée invisible. Je vous recommande ce livre qui se laisse dévorer !