Le Destin des cœurs perdus, tome 1 : Les Damoiselles de Castel Dark


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Titre : Le Destin des cœurs perdus, tome 1 : Les Damoiselles de Castel Dark
     Auteur : J.C. Staignier
     Sorti le 27 décembre 2018
     Lu en avril
     Éditions Something Else
     Genre : romance historique

4eme de couverture :

Angleterre, 1390.

Par ordre du roi, les trois filles aînées du comte Clayton de Percival se rendent à Hill House pour rencontrer le duc de Templeton. Lorsque les portes du château se referment sur Mary, Jane et Ilyana, elles ignorent que leur destinée vient de basculer.

À Castel Dark, le domaine familial, Aelis, la benjamine au caractère rebelle tente de s’imposer dans une société où les hommes dominent.

Entre l’amour, la passion et la haine, les damoiselles de Castel Dark trouveront-elles le courage d’affronter leur avenir ?

Je remercie JC Staignier pour sa confiance, je sais que certaines chroniqueuses ont déserté le navire sans honorer leur partenariat. La saga Le Destin des Cœurs Perdus étant une des seules romances à me tenter, je n’ai pas beaucoup hésité!





 La salle, immense et richement décorée, témoigne de la puissance et du rang de l’hôte. Le roi de France en personne, Charles VI, souhaite accueillir ses nombreux invités dans les meilleures conditions ; les tables sont recouvertes d’un fin tissu brodé de fil d’or, des mets plus succulents les uns que les autres ornent ces dernières. Le moindre détail a été pensé et mûrement réfléchi, les goûts de chaque convive ont été, au préalable, scrupuleusement étudiés. Le souvenir de la dernière réception, encore vivace dans les esprits de chacun (ici), se doit d’être oublié ce soir, l’heure est à la fête ! Pour le plus grand bonheur des nobles réunis en cette occasion, le monarque a convoqué une jeune conteuse très réputée qui répond au doux nom de Lady de Percival.

À mesure qu’elle progresse dans les longs couloirs, qu’elle juge somme toute interminables, la damoiselle ne peut d’admirer la beauté des tableaux exposés çà et là. Elle s’apprête à chanter devant un public exclusivement composé de personnes influentes et réputées, la tension et l’excitation la gagnent progressivement. Elle connaît son texte sur le bout des doigts pour l’avoir inlassablement répété, toutefois l’anxiété demeure et elle ne s’empêcher de serrer les poings. Ses pas la menèrent à une immense porte de bois surmontée de blasons. Fébrilement, elle l’ouvre et la surprise la fige sur place. Bien qu’elle s’y soit attendue, la salle est comble et tous les regards sont rivés sur elle ! Le coeur au bord des lèvres (oui, l’expression est ici anachronique), la jeune femme attend que l’ordre d’avancer lui soit donné.

Le moment tant attendu est arrivé. Le monarque la présente aux convives comme une conteuse très instruite et ayant reçu une éducation particulière. Il insiste sur le fait que ses balades chantantes sont non seulement très ancrées dans la réalité de leur époque mais que la jeune femme possède aussi le don de sublimer les événements et de démultiplier les émotions. Le rouge monte aux joues de Lady de Percival à mesure que le discours du roi touche à sa fin. Une fois ce dernier achevé, elle remercie respectueusement son interlocuteur et s’adresse enfin à l’assemblée. Sa voix, claire et précise, transperce les coeurs comme autant de flèches aux pointes d’argent. 

Source : Pixabay

« Ladies and Gentlemen, Mesdames et Messieurs,

J’ai l’immense honneur de vous conter ma dernière balade intitulée Les Damoiselles de Castel Dark. Il s’agit d’une histoire d’amour… (quelques rires fusent déjà dans l’assistance) avec des combats et du sang! La mort côtoie l’amour dans un ballet sanglant qui brisera votre cœur. Si je puis me permettre de vous donner un conseil ; ne vous attachez à aucun des personnages imaginaires que vous rencontrerez, le trépas les guette d’une manière ou d’une autre. Préparez-vous à faire la connaissance d’une famille atypique dont chaque membre qui la compose possède un caractère affirmé et différent. Le rang, la noblesse et la ruse ont ici leur importance, permettant aux uns de prospérer, aux autres de dominer. 

 La famille de Percival, composée de quatre filles, deux garçons, des parents ainsi que du grand-père, habite dans le château de Castel Dark. Loin de rentrer dans les carcans de l’époque, cette lignée laisse la possibilité à chacun de devenir qui il souhaite et de faire ce qu’il désire - dans la mesure du possible. Les tempéraments et goûts, très variés, donnent souvent lieu à de beaux échanges, les enfants se complétant et formant ainsi une très belle fratrie. La petite dernière, Aelis, est sans doute celle qui attire le plus les regards… et les reproches. Elle rêve de grandeur et de liberté, éprise pour la nature et les animaux, un véritable chevalier dans l’âme. Ses idées, souvent en opposition avec celles de la majorité, pourraient bien vous surprendre. D’un tempérament rebelle, suivre ses aventures est un régal. »

Reprenant son souffle, la conteuse prit le temps de scruter chaque visage à la recherche d’une expression : de la joie, de l’amusement, de la déception ou même de l’ennui… Elle voulait capter l’attention de son public et comptait bien user de tous les charmes possibles pour y parvenir. Elle espérait que son exposé sur le caractère de chacun des personnages, que sa manière de leur donner une profondeur et une richesse sans nulle autre pareille suscite un certain intérêt parmi les nobles. Elle savait, par expérience, que des protagonistes fades et sans histoire n’intéressait personne et avait plutôt la fâcheuse tendance à faire bailler tout le monde…

Source : Pixabay

« Plus les jours passent et plus la vie à Castel Dark, en famille, semble se transformer en routine. Chacun mène son existence comme il l’entend sans que personne ne trouve rien à redire, mais c’était sans compter sur l’arrivée inopinée de deux chevaliers en armure. Sir Jonas et Sir Emmet Kane entrent alors dans la danse, venant troubler la quiétude du château, chamboulant les habitudes et confrontant ainsi les damoiselles à un monde dont elles ignorent presque tout. Dès lors, plus rien ne sera pareil, pour elles comme pour l’ensemble de la famille. Une belle romance se profile à l’horizon, une histoire d’amour presque impossible qui vous éprouvera autant que les personnages souffriront. »

Lady de Percival avait mûrement réfléchi quant au choix de sa ballade. Les romances ne sont pas ce qu’elle affectionne le plus mais l’envie de changer et de relever un challenge était trop grande pour qu’elle résiste. Son histoire, ancrée dans le quotidien de son époque, ne lui offre que peu de marge d’erreur mais permet à chacun de s’identifier aux protagonistes, de vivre leur vie par procuration. À travers ce récit, elle désire poser plusieurs questions implicites à son auditoire ; que connaissons-nous vraiment de l’amour ? Quelles formes peut-il revêtir et comment se manifeste-t-il ? À quel point le fait d’aimer une personne peut nous changer ? Elle n’attend pas une réponse précise, sachant pertinent qu’il existe autant de réponses possibles qu’il y a d’individus sur la planète, chacun vivant et interprétant les choses à sa manière. 

« La mort et l’amour, la souffrance et la passion, le deuil et le désir… Entre violence et douceur, le destin des Damoiselles des Castel Dark semble scellé et marqué au fer rouge, inexorable, implacable. Les combats font rage, aussi bien physiques que psychiques et les terrains d’affrontements sont nombreux. Les ennuis comment et rien ne semble pouvoir arrêter les malheurs qui frappent la famille de Percival, tout va crescendo, s’enfonçant encore et toujours plus dans les méandres du désespoir. Le poids de notre époque, nos coutumes et habitudes pèsent sur les frêles épaules des personnages, les écrasant, comprimant leur coeur. L’ambiance s’assombrit au fil des journées passées, l’étau se resserre progressivement à tel point que la pression devient parfois insoutenable. Un mariage malheureux, une fuite pour échapper au pire, une ombre menaçante qui plane… Le sort s’acharne, encore et encore, sur la famille pourtant si heureuse avant l’arrivée des deux chevaliers.»

Source : Pixabay 

Son histoire, se déroulant en Angleterre vers l’an 1390, permet à chacun de se représenter aisément les lieux et les paysages ; tous les éléments de décor dont elle parle. La façon dont elle s’exprime et la musicalité des mots qu’elle emploie fait oublier la machine infernale qu’est la routine et transporte totalement l’assemblée, les berçant autant qu’elle les captive. Elle sait à quel point le contexte joue un rôle important, alimentant la violence et les désirs, décuplant les passions. L’histoire d’Ilyana et de Sir Emmet Kane, de même que celle de la pauvre Mary sont particulièrement croustillantes et passionnantes à suivre. En optant pour un rythme intense et haletant, elle se doutait que tout le monde serait suspendu à ses lèvres, se délectant de ses paroles. Sa ballade fait partie de celles dont on ne veut pas perdre une miette.

 Au fil de son récit, la conteuse n’épargna personne ; ni ses personnages et encore moins son fidèle auditoire. Pour l’anachronisme, la cruauté de certains n’a d’égal que celle de Ramsay Bolton dans Game of Thrones, un être absolument infect et odieux que l’on prend plus que facilement en grippe, le genre d’individu que vous avez envie de voir souffrir tellement il répand le malheur et la souffrance autour de lui. Dans Les Damoiselles de Castel Dark, les méchants sont vraiment méchants, sans artifices, purement et simplement méchants, ce qui est très appréciable. Loin de proposer une romance à l’eau de rose, l’histoire d’amour qui se profile est à l’image de l’intrigue en elle-même : d’une beauté foudroyante.

« Le moment est venu de faire une courte pause. La suite du récit ne saurait tarder, Ladies and Gentlemen. J’espère que les sentiments partagés des personnages et les nombreux conflits auront éveillé votre curiosité et suscité votre intérêt. Dans la prochaine ballade, intitulée La Rebelle de Castel Dark, vous retrouverez votre héroïne préférée, préparez-vous pour de nouvelles aventures, aussi sanglantes que passionnelles. J’ose espérer que ce récit musical aura été un régal à vos oreilles. Profitez bien des mets proposés par notre hôte, je vous remercie pour votre attention et vous retrouve dans la soirée pour la prochaine ballade. »

Les convives quittèrent un à un leur place, encore troublés par ce qu’ils venaient d’entendre. C’était la première fois qu’ils écoutaient une histoire aussi belle et sombre, qui plus est récitée par une femme ! Ils n’en revenaient pas et en discutèrent de longues minutes durant, chacun y allant de son hypothèse concernant le malheur de la famille de Percival. Le roi, plus que satisfait de l’effet produit par la conteuse, rayonnait de bonheur ; il n’en espérait pas moins venant d’elle… Il attendait, lui aussi, la suite du récit avec grande impatience, complètement conquis par la douce mélodie des mots, par cette histoire haletante et si intense.


Commentaires

  1. Pour une fois, un roman dont je te parle et que je te conseille t'a plu!! En pluuuuus une romance! Je suis super contente :)
    Merci pour cette sublissime chronique. ♥
    Tes avis (et toi aussi) m'ont manquée

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  2. Ah, ah, encore une qui est conquise par cette plume ma belle, ça fait plaisir à voir ! Même si le clan des viles tentatrices augmente du coup lol

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  3. Wow ! Quelle chronique ! Très originale !
    Définitivement, ce livre m'intrigue ! J'espère mettre la main dessus prochainement pour pouvoir le découvrir par moi même 😊

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  4. Voici une chronique qui sait donner envie !

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  5. Le résumé me tentait bien mais ta chronique est sublime en prime, ça donne envie !

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  6. Je suis heureuse de découvrir ta chronique sur cette romance qui t'a autant plu voire plus que moi, on le ressent à la lecture de ton looong avis :).

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  7. Ouh, je suis méga tentée, j'aime bien lire des romances historiques, ça me change les idées. Là, il y a moyen d'avoir la romance et le côté plus dangereux, aventure. Je suis très curieuse désormais, merci pour cette chouette découverte =) C'est une super chronique, bravo ^^

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  8. J'ai adoré ce premier tome !!!! Tres belle chronique ;)

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