Des
régimes aux résultats soit-disant magiques inondent
les rayonnages des magasins, pullulent sur les écrans, telle une
mauvaise herbe ils envahissent notre quotidien. Il ne se passe pas
une seule journée sans que j’aperçoive un slogan minceur faisant
la une des magazines dans les kiosques. Pas une seule journée sans
que l’on me parle de poids, de sport, de régime, de ventre plat.
C’en devient maladif, obsessionnel. L’apparence plus que
n’importe quoi, le physique plus que l’esprit, le superficiel
plus que le naturel. Une lutte acharnée, c’est à celle qui sera
la plus belle.
Et vas-y qu’on se batte
à coup de fer à lisser ou de jean slim, et vas-y qu’on se
peinture le visage. Être à la mode devient essentiel. Besoin vital
que celui de se sentir regardée, désirée pour un corps que nous
avons sculpté selon une tendance stupide. La mèche doit être
impeccable, le vernis assorti à la tenue, les boucles d’oreilles
et le collier accordés, le jean retroussé, le haut décolleté.
Montrer ses formes sans aucune pudeur, mettre en avant le relief de
ses courbes épousant parfaitement la coupe des vêtements. Tel est
le credo aujourd’hui. Mentalités trafiquées, jeunesse volée,
beauté morcelée.
Nous ne sommes que trop
influencés par les médias et les principes de perfection qu’ils
véhiculent, que ce soit à travers la publicité ou les films. Notre
cerveau est parasité par ces images falsifiées, ces formes
idéalisées. On nous abreuve de clichés. On nous gave de
stéréotypes. Il devient difficile de discerner le vrai du faux, le
bien du mal. La réalité apparaît comme floue, plus incertaine que
jamais, indistincte dans la brume de la vie.
Nous apprenons à nous
battre. Mentalement. Physiquement. Contre notre propre corps dans un
premier temps, puis contre les autres. Le regard qu’autrui porte
sur moi est le pire des jugements, assassin et cruel, sans la moindre
pitié. Je laisse l’autre devenir le juge de ce que je suis, je lui
donne le droit de m’estimer, de me jauger d’un simple regard.
Prisonnière de ce cercle vicieux, vouloir encore et toujours être
plus jolie, se rapprocher de la perfection. Nous savons pertinemment
que notre beauté n’est que superficielle, pis encore, éphémère,
et pourtant nous nous évertuons à l’entretenir. Nous tuons notre
corps, détruisons notre moral. Nous nous comparons sans cesse aux
autres, besoin de se valoriser, se sentir supérieure, plus
attirante.
Malgré tous les discours
entendus ça et là, nous ne parvenons à admettre la vérité.
Inacceptable, inavouable vérité. Elle sommeille au fond de nous,
fulmine devant notre rejet, notre ignorance. Elle nous hurle de
l’écouter, mettre un terme à son calvaire. La véritable beauté
n’est pas palpable. Elle se sent, se ressent, s’exprime. Dans la
tendresse et la gentillesse, dans l’amour et l’entraide.
Intérieure, inhérente, propre à tout un chacun. Enfouie et cachée,
elle est le reflet de notre être, le miroir de nos pensées,
l’essence même de ce que nous sommes.
La solidarité et la
compassion sont à mes yeux des formes de beauté. Bruts, purs,
sentiments délicats et universels qui animent l’Humanité depuis
des millénaires déjà. L’entraide et le soutien témoignent de
cette volonté d’aller vers l’autre, de lui être utile, une
ouverture d’esprit supplémentaire, un gage de qualité à n’en
pas douter. Je suis émerveillée devant la fraternité des hommes,
alors que je ne suis que charmée par la beauté superficielle.
L’admiration et le respect d’un côté, la fascination et la
lassitude de l’autre. Le combat de deux beautés. L’une atemporel
et magique, l’autre éphémère et futile.
Et vous, quel est votre point de vue sur le sujet ?
Merci. Tout ce que tu dis est vrai. C'est très bien écrit. Je l'ai partagé.
RépondreSupprimerSalut :)
RépondreSupprimerTu étais abonnée à ma newletter sur Skyrock mais je ne sais pas si tu veux continuer d'être prévenue... quoi qu'il en soit il y a un nouvel article (sur mon blogspot).
Aussi je voulais te dire : pour faire connaître ton blog tu devrais penser à t'inscrire sur Hellocoton ! :)
Merci pour le conseil. Je vais voir pour Hellocoton. J'avoue que je suis sur tellement de chose que je ne sais pas trop. Et oui, je reste abonnée à ta newsletter.
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