Douceur. Je n’ai jamais goûté de nuage mais je suis sûre que ce livre en a et la texture et la saveur. Entre volupté et délicatesse ce roman nous ouvre les portes de l’Asie et de sa culture. Il nous transporte dans un univers de bonté et de gentillesse. Nous suivons une jeune fille dont la vie va basculer le jour où celle-ci va rencontrer son ancien professeur. De là, une complicité va se dessiner au fil des pages et c’est un plaisir que de constater l’évolution des personnages. Chaque protagoniste apprend à connaître l’autre et nous en apprenons plus sur eux par la même occasion. Chaque échange est plus enrichissant que le précédent mais moins que le suivant.
Le cadre léger et reposant du récit nous détend autant qu’il nous fait voyager. Chacun des mots m’a inspiré la légèreté, m’a insufflé la douceur de la vie. Bien qu’il ne se passe pas grand chose ( les amoureux de l’action peuvent passer leur chemin ) ce roman n’en est pas pour autant monotone. De la banalité du quotidien, avec des scènes dénuées d’originalité, l’auteure parvient à nous donner envie de lire la suite, de découvrir plus en détails la routine qui s’est installé entre le professeur et son élève. Leur relation fusionnelle et leur complicité grandissante rendent les deux personnages très attachants. Nous sommes touchés par leur vie et c’est un plaisir que de les suivre au jour le jour.
La plume fluide et très agréable de H. Kawakami procure a ce livre une tonalité poétique très appréciable. Le récit est rythmé d’une main de chef par ce style inégalable et délicat. J’ai été charmée par la poésie des mots, la douceur de la plume... Tout en ce livre inspire la douceur..
En définitive, j’ai été bercée tant par l’histoire et ses personnages que par la plume poétique de l’auteure. Ce livre, bien que plat en apparence, réserve son lot de sentiments et de douces surprises. Nous nous étonnons des liens se nouant, de la complicité naissante mais surtout de la manière dont H. Kawakami rend la monotonie du quotidien captivante et bienveillante. Un roman qui se déguste comme un bon thé. Un moment de détente et d’évasion.
Quand on a pleuré, on a plus froid que d'habitude.
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La douleur physique est une chose qui engendre le désarroi de la façon la plus terrible.
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Ce n'est pas avec mon moi visible que je converse, c'est avec celui qui reste invisible, celui qui flotte dans la pièce, semblable à des parcelles qui me donnent mon moi à pressentir.
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Plus mon désir devenait violent, moins je me sentais sûre de rien.
• Editions Philippe Picquier
• Poche - 283 pages
• Contemporain
C'est un type de livre que je n'ai pas l'habitude de lire. Cependant j'avoue que ton avis m'intrigue, et j'aimerai vraiment bien le lire ce livre du coup !!!!
RépondreSupprimerBonne soirée :D
J'ai lu ce livre l'été dernier et le mot qui en ressort est également la douceur. Une tendre poésie s'échappe de ce livre et c'est un plaisir d'y plonger!
RépondreSupprimerJ'ai lu ce livre l'été dernier et le mot qui en ressort est également la douceur. Une tendre poésie s'échappe de ce livre et c'est un plaisir d'y plonger!
RépondreSupprimerJe ne suis pas forcément du genre à aimer les romans trop "statique", mais le résumé de ce celui-ci, et ce que toi tu en dis, me donne très envie de me frotter à la douceur qu'il inspire :)
RépondreSupprimerMoi qui aime la littérature japonaise je me laisserais bien tenter ;) Je l'ajoute à ma liste d'envies, merci !
RépondreSupprimerJe ne connaissais pas du tout ce livre mais il a l'air de faire partager un grand nombre de choses et c'est souvent ce qui est le plus important. Merci de la découverte !
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