Je suis retournée six pieds sous terre avec La Costume du mort.

J’avais très envie de changer de genre, de découvrir les entrailles de celui que l’on surnomme l’horreur. Le Costume du mort me semblait être un bon prototype pour me lancer dans cette nouvelle expérience, raison de mon choix. De plus, je ne connaissais pas du tout Joe Hill, c’est donc avec une impatience particulière que je me suis plongée dans ce roman.

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Autant vous prévenir de suite, ce livre a été une déception, et ce sur de nombreux points.

Dans un premier temps, le style d’écriture n’est absolument pas addictif. J’ai trouvé la plume parfois lourde et les phrases mal coupées, mal ponctuées. Á plusieurs reprises j’ai dû relire des passages afin d’en comprendre leur sens exact, afin de pouvoir tout saisir et ne rien omettre. Certaines phrases n’avaient même aucun sens... L’auteur, pour rythmer son récit, a inséré quelques retours dans le passé, flash-back si vous le voulez, ce qui était génial pour saisir plus pleinement certains éléments...mais tout cela était mal, très très mal délimités. Je ne parvenais jamais à définir le début et la fin de ces réminiscences. Tout était flou, vraiment très flou. Là encore j’ai dû lire et relire les phrases, essayant de discerner le passé du présent. J’ai bien failli abandonner cette lecture !

L’histoire en elle-même peut sembler originale, l’est sans doute, mais pas assez à mon goût. Le résumé ( ainsi que le titre ! ) promettait de pure moment de terreur, je n’ai rien ressenti de tel. J’ai trouvais que la succession des événements manquait de cohérence, de réalisme. Les actions et les déplacement du Mort n’était pas du tout crédible, encore moins probable. Certes ce roman fait la jonction entre le fantastique et l’horreur, mais ni l’un ni l’autre n’a su me convaincre. Même les scènes irréelles donnaient l’impression de tomber du ciel, d’être une tache sur un tissu immaculé.

Autre point que je n’ai pas non plus apprécié ( je passerai au positif après... ) : la vulgarité. Dans les répliques cela ne me gênait pas, correspondant aux caractères atypique des personnages, mais dans les paragraphes, lorsque le narrateur raconte, conte le récit, là je ne supporte pas.

J’en viendrai maintenant à ce qui m’a plu, et laissez-moi vous dire que ce n’est rien en comparaison de ce qui m’a déplu. Étant donné la qualité de Rock Star de Jude, le personnage principal, plusieurs noms de groupes et titres de chansons maquillaient le récit d’un art musical. Cela maintenant l’histoire dans un contexte réaliste.

Les personnages aussi étaient intéressants, de par leur singularité mais aussi leur spontanéité. Chacun avait un passé propre à ce qu’il avait vécu, et une envie de vivre qui dépassait l’entendement. Le Mort, sans doute à cause de son caractère pervers et sa soif de vengeance est celui que j’ai le plus apprécié, bien qu’il soit un être ignoble et détestable. Il reste le personnage le plus travaillé à mes yeux.

Ce livre n’a pas répondu à mes attentes, loin de là. Il m’a déçu sur de très nombreux points ce qui fait de lui une cruelle déception. Le style et l’histoire ne m’ont pas convaincue le moins du monde, je laisse à d’autres le loisir d’apprécier ce livre.