Tomi et le pays d'Ortinbras


LECTURE DÉTENTE


Titre : Tomi et le pays d'Ortinbras
     Auteurs : PUZENAT Laurence et VANDEBOSCH Sylvie
     Sorti en 2017
     Lu vendredi 9 Mars
     Edition ( ici association ) : Académie de Minuit
     Genre : Conte / Fantastique

4ème de couverture :

Qui aurait pu croire qu'en fermant les yeux Tomi rencontrerait des personnes extraordinaires, dans un monde né de l'imagination. Accompagné de Crolong son ami imaginaire, le jeune garçon va devoir vaincre le mal. Imaginez que l'on puisse sauver le monde en rêvant.


      Je tiens à remercier chaudement Laurence Puzenat pour l’organisation du concours que j’ai eu la chance de remporter. J’ai reçu ce superbe petit livre, avec une dédicace en bonus, je ne pouvais rêver mieux, d’autant plus que Laurence est une auteure que j’apprécie énormément. 


      Tomi et le pays d’Ortinbras c’est de la douceur, de la naïveté mais aussi une certaine maturité, c’est un petit conte qui se lit très rapidement et qui, à n’en pas douter, vous fera passer un agréable moment. Je n’ai pas pour habitude de lire des contes, mais, à terme, cela pourrait le devenir. Je suis curieuse quant à réitérer l’expérience. Il faut savoir que ce livre est un conte fantastique coécrit par Laurence Puzenat et Sylvie Vandebosch. Cette dernière est une conteuse, elle a eu l’idée de ce texte et c’est Laurence qui s’est occupée de la mise en mots des pensées de Sylvie. 

     Tomi est un jeune garçon, un grand rêveur. Il ne cesse de dessiner tout ce qui lui passe par la tête, laissant libre court à son imagination, il est presque le cliché de l’élève dans sa bulle en cours, celui que l’on prend très facilement en sympathie. Je l’ai de suite apprécié, fut un temps où j’aimais dessiner, passer des heures devant une feuille afin de donner naissance – sous mes coups de crayons passionnés – à un personnage tout droit sorti de mon imagination. M’identifier à lui ne fut donc pas difficile, d’autant plus que ce petit garçon semble très vivace pour son âge. Il est attachant et nous arrache volontiers un sourire. 

      Tout au long de la lecture, nous découvrons non pas un mais deux mondes, celui des humains et donc le monde dans lequel nous vivons, mais également celui des songes. Il s’agit d’un univers dans lequel toutes les créatures que nous avons imaginé, et imaginons encore, existent. Elles sont toutes réunies au cœur de ce monde merveilleux auquel nous n’avons pas directement accès. Toutefois, cet endroit fantastique est en danger, menacé par de viles personnes. Commence alors une lutte pour la sauvegarde, un combat afin que les rêves ne meurent pas…

     Tomi va être amené à côtoyer ce monde, la survie de ce dernier ne dépend que de lui. Nous suivons les péripéties de Tomi, sa prise de conscience et son émerveillement toujours grandissant. Il découvre peu à peu une réalité qui lui était tout à fait inconnue. A travers son regard naïf et empli de tendresse, nous sommes à même de dresser un constat de la société, du monde des hommes. Le parallèle avec le monde des rêves nous fait prendre conscience de certains dangers mais aussi de l’importance de rêver, il met en exergue des choses que nous ne percevons même plus tant elles sont ancrées en nous, inscrites au fer rouge. 



      Ce monde des songes est vraiment incroyable, il permet aux adultes comme aux jeunes adultes ( dont je fais partie ) de retourner en enfance le temps de la lecture. Crolong, un dragon, sera notre guide dans cet univers fantastique, formidable créature qui fascine autant qu’elle terrifie. En ce sens, le récit est très enfantin, très axé jeunesse et cela ne m’a en aucun cas rebuté. J’avais l’impression d’être une petite fille a qui on raconte une histoire avant de dormir. Une histoire teintée de douceur et d’innocence, mais aussi d’humour ! Peut-être ne le savez-vous pas, mais l’humour c’est en quelque sorte la marque de fabrique de Laurence. Je ne peux concevoir qu’elle écrive un texte duquel l’humour serait absent. Ici il apporte une touche très sympathique et insuffle une nouvelle dynamique à l’histoire, son emploi est modéré mais fait toujours mouche !

      Vous le savez peut-être, mais je suis assez critique sur certains points et notamment sur tout ce qui concerne la typographie. Je dirai qu’ici, le livre rencontre quelques soucis sur ce point de vue là, je pense notamment aux alinéas en début de paragraphe qui ne sont pas toujours respectés et peuvent procurer une impression assez désordonnée quand on saisit l’objet entre les mains. Ce qui m’a le plus gênée par contre, c’est l’absence de numéro de page. J’aime pouvoir me situer dans un livre, ce qui n’était pas forcément possible ici. Je tiens toutefois à nuancer mon propos car j’ai appris que L’académie de Minuit n’était pas une maison d’édition mais une association, en ce sens je peux comprendre que ce genre de petites fautes subsistent. Ne vous méprenez pas toutefois, l’association a fait du bon boulot dans l’ensemble et je la félicite.

    Comme je suis un poil tatillon, je vais aborder un autre aspect qui m’a quelque peu dérangée, notamment au début de la lecture. Cela concerne la construction de certaines phrases et plus précisément la concordance des temps, j’ai senti que la plume n’était pas totalement assurée, sans doute pas très à l’aise avec ce genre littéraire. Au fur et à mesure on sent qu’elle s’affirme, mais les débuts n’en demeurent pas moins un peu difficiles. En ce sens, l’écriture est fluide dans l’ensemble mais elle souffre de quelques manques et faiblesses, petits hics qui s’essoufflent au fur et à mesure, nous laissant profiter pleinement de l’histoire et du style. 

    

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   Ces aspects soulevés, je peux revenir sur ce que j’ai vraiment aimé dans ce récit : l’idée et les messages véhiculés. A mes yeux, il s’agit incontestablement du gros point positif de ce livre. J’ai littéralement adoré les idées distillées ça et là, messages que le lecteur attrape au vol comme s’il s’agissait d’un bonbon à déguster. L’histoire est certes courte, mais la morale n’en demeure pas moins profonde et pertinente. Tomi et le pays d’Ortinbras c’est aussi un livre avec des passages très tendres et matures, de superbes passages qui poussent à réfléchir sur ce que nous sommes, sur ce que nos enfants vont devenir.

     J’ai eu le temps de m’attacher aux personnages, de les apprécier et apprendre à les aimer, aussi bien Tomi que Juliette. Mention spéciale pour Crolong qui est juste incroyable, je rêve de pouvoir survoler le monde sur le dos de ce dragon. Chaque personnage est unique et original. Les enfants, accompagnés des créatures imaginaires, vont lutter contre des êtres maléfiques et malfaisants, cela peut sembler assez manichéen mais n’oublions pas que nous sommes dans un conte et que les principaux lecteurs seront sans doute des enfants, ce choix me semble donc tout à fait légitime, on sent même parfois que le texte dépasse cette simple idée du bien et du mal qui s’affrontent. 

     Cette lecture m’a détendu. J’ai énormément de mal à me plonger dans un livre en ce moment, Tomi et le pays d’Ortinbras m’a offert une évasion inespérée dans un univers fantastique. Les valeurs ainsi que la morale du livre m’ont convaincue du pouvoir de l’imagination et du pouvoir des mots. Ce petit livre nous propose donc un récit court qui porte un jugement sur notre réalité par le biais d’un monde merveilleux qu’est le pays d’Ortinbras. Il est à même d’instruire les plus jeunes tout en les distrayant, je crois que l’on peut difficilement demander plus. L.Puzenat et S.Vandebosch nous proposent donc ici un très joli conte, tout doux, qui témoigne de la puissance de l’enfance et des rêves. Cette lecture fut une belle aventure en compagnie de Tomi et Crolong. 

PS : La couverture est vraiment très belle.


► 3 raisons de lire Tomi et le pays d'Ortinbras

- Un superbe conte à la fois tendre et mature
- Des personnages attachants et origine
- Une lecture détente


Auprès du site TheBookEdition, format papier au prix de 9€


Avec cette lecture je valide  la catégorie Lire un livre avec des personnages qui ne sont pas humains du Challenge  2018.

Commentaires

  1. Oh je ne connais pas, mais j'aime beaucoup ce que tu en dis. Je vais voir si je le trouve à la biblio. Merci pour la découverte.

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    1. J'espère que tu auras l'occasion de le faire découvrir à tes enfants, il est vraiment sympa :D

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  2. Tu m'intrigues. Je ne connais pas et je suis ravie de découvrir!

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    1. Ah, tu m'en vois ravie ! C'est toujours un plaisir de faire découvrir des livres ;)

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  3. Ce genre de petits romans fait toujours beaucoup de bien, je suis entièrement d'accord avec toi !

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    1. Honnêtement, je pense lire plus souvent ce genre de livres, comme tu dis, cela fait du bien :)

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  4. Hé bien voici une belle idée, je note =)

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  5. Tu as raison une belle couverture qui donne envie d'ouvrir le livre comme ta chronique.
    Bon W.E. FLaure

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    1. Merci beaucoup, c'est très gentil! La couverture invite à découvrir ce petit livre, tout en douceur.

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  6. Il a l'air intéressant, tu piques ma curiosité ^^ Merci pour cette découverte qui a l'air géniale et sympathique !

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    1. Il est vraiment sympa, je pense qu'il pourrait te plaire! On sent une certaine innocence qui se meut en une belle maturité ;)

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  7. Je ne connaissais pas du tout, merci pour cette découverte. Ce conte a l'air très doux et je pense que d'ici quelques années je pourrais le lire à ma fille.

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    1. Merci à toi, au plaisir de te faire découvrir des livres! Il est vraiment très doux et peut montrer aux enfants le pouvoir de l'imagination ;)

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